Les premières sculptures de Thierry Boyer sont réalisées sous forme d’assemblages, à partir de matériaux d’origine industrielle (acier, verre...). Une évocation mémorielle au regard de son pays d’origine, Carmaux.
Des formes se sont imposées, à la fois agressives et fragiles, guerrières et clémentes. La dialectique du fort et du fragile s’impose par l’unification de ces deux matériaux.
Le début des années 2000 voit la pratique artistique de l’artiste se diversifier. L’organique prend alors une place déterminante dans son travail. Il ne s’agit plus de s’intéresser exclusivement à la seule présence physique de l’objet créé. Les images qui lui sont associées (photographies, dessins et empreintes sur verre) viennent s’interposer pour renforcer, disperser, contredire la présence de l’objet. Ces dispositifs se veulent un appel à remettre en question nos perceptions ordinaires, nous interrogeant sur notre présence au monde dans un environnement dont on éprouve l’impermanence, l’instabilité, la vulnérabilité.