"Au fil du temps" est le titre de l'exposition présentée au MAMC
Thématiques abordées dans le travail d’Aurélie Lafourcade
Il s’agit d’évoquer l’érosion de la matière et des êtres, l’impermanence des choses, la mémoire, le passage, l’invisible.
Représentation de notre propre fragilité, le temps qui passe, le besoin de laisser une trace, tout se transforme, la matière devient chair et vice versa, à travers un cycle qui se répète à l’infini ...
Hommage fait aux femmes, à notre humanité et notre universalité. A chacun de s’approprier l’œuvre, et d’y projeter son espace mental, sa propre lecture.
Pour l’artiste, il s’agit aussi d’évoquer « la douleur de vivre et le bonheur d’exister ».
Photos tableaux
« J’ai photographié mes premiers murs lors d’un voyage en Inde, en 2002, et depuis je n’ai jamais vraiment cessé … »
Confrontant ses dessins de nus à la matière brute photographiée, l’artiste mêle la chair au minéral.
Parfois, les corps semblent faire partie intégrante du mur, et les touches de couleur créées par les encres du dessin se fondent avec le mur ; parfois, le corps est plus évident et la matière du mur vient enrichir le dessin.
La peinture vient s'ajouter à la photographie et au dessin. Le corps se confond avec le mur qui se fond avec la peinture ...
Aurélie Lafourcade brouille les pistes, perd le regard du spectateur pour l’emmener dans les tréfonds de lui-même.
Monotypes, empreintes
L’inconscient guide l’artiste dans l’acte de création.
Il s’agit ici d’aborder l’intime, de transcender notre quotidien, notre devenir, notre condition d’être humain.
L’aléatoire, l’abstraction (du corps ?), les encres qui se mêlent, comme une calligraphie de l’âme …
Les couches se superposent, donnent des transparences, des noirs profonds …
Collages
On retrouve dans ses collages les thèmes chers à l’artiste.
Les vieux journaux déchirés sont une métaphore de nos vies, de nos cicatrices, de nos états d’âme …
Les Nus à l’encre ou au pastel, les coulures et textures sont comme une allégorie du souffle qui nous traverse, notre force de vie, ce qui nous relie au divin.
Le corps se confond avec le fond, comme aspiré dans la matièe.
« Un poème est une peinture invisible, une peinture est un poème visible » Guo Xi